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La commande publique en France à l’épreuve des Jeux Olympiques de Paris : un tournant stratégique

La Commande Publique En France à L’épreuve Des Jeux Olympiques De Paris  Un Tournant Stratégique

Joyeux 14 Juillet !

C’est un jour parfait pour rappeler comment la commande publique française a permis l’une des transformations les plus symboliques de notre époque.

La Seine est désormais ouverte à la baignade, fruit de 1,4 milliard d’euros d’investissements, de plusieurs années de planification, et d’une stratégie d’achat public qui a discrètement redessiné les contours de la capitale.

Avec les Jeux Olympiques de Paris 2024, la fonction achat public française a connu une mutation spectaculaire. Plus de €2,5 milliards de contrats ont été attribués auprès de près de 8 000 fournisseurs, marquant un effort sans précédent de professionnalisation de la chaîne d’approvisionnement. L’approche s’est révélée particulièrement exemplaire sur trois axes :

Durabilité environnementale et critères verts

Paris 2024 a imposé des exigences strictes de durabilité aux prestataires, intégrant des critères écologiques élevés dans les appels d’offres, un standard censé impacter positivement les événements futurs.

Économie sociale et circulaire

Une part significative des biens et services a été commandée auprès d’entreprises sociales, visant à réutiliser l’équipement après usage, à favoriser les circuits courts, le don ou la vente d’objets non utilisés… en somme, un véritable schéma d’économie circulaire.

Un héritage durable au-delà de l’événement

Les commandes ont contribué à financer des projets durables : matériel sportif, infrastructures temporaires, services événementiels, mais aussi des connexions d’urgence aux réseaux d’assainissement, avec des technologies prêtes à servir la collectivité au-delà de l’événement olympique.

Au total, on parle d’une somme investie de plus d’un milliard d’euros consacrée spécifiquement à la réhabilitation écologique de la Seine, un projet fédérateur dans l’histoire des achats publics français.

Rendre la Seine baignable : une ambition enfin concrétisée

Un défi historique et technique

Interdite à la baignade depuis 1923, la Seine a enfin renoué avec son passé baignadé grâce à un programme lancé dès 2015, réaffirmé par la promesse de Jacques Chirac en 1988, puis concrétisé sous l’impulsion d’Anne Hidalgo et du gouvernement.

Le chantier majeur ? Le bassin d’Austerlitz, inauguré en mai 2024 : 50 m de diamètre, 30 m de profondeur, 90 millions d’euros, retenue massive des eaux pluviales et usées en cas d’orage, évitant les débordements dans le fleuve. Cet ouvrage, combiné à des raccordements renforcés d’assainissement et une modernisation des stations d’épuration, constitue l’un des piliers du plan « Qualité de l’eau et baignade », dont le budget global atteint €1,4 milliard.

La baignade pour les athlètes en 2024

Durant les compétitions en eau libre, triathlon et marathon, plusieurs athlètes ont souffert de symptômes digestifs après leur immersion, malgré les progrès sanitaires. Certains participants auraient reçu un traitement prophylactique en amont, ce qui pourrait expliquer des différences de réaction. Huit cas d’hospitalisation ont néanmoins été recensés parmi les 165 participants, en lien avec des incidents viraux (non dus à E. coli).

Toutefois, la tenue des épreuves dans la Seine a réellement validé le potentiel du fleuve, malgré une réglementation temporaire stricte imposée aux athlètes et aux organisateurs. Le 17 juillet 2024, Anne Hidalgo, aux côtés de Tony Estanguet et Marc Guillaume, s’est elle-même baignées, confirmant publiquement le succès du dispositif.

La Seine s’ouvre aux baigneurs amateurs – été 2025

L’été historique qui débute le 5 juillet 2025

Le 5 juillet 2025, Paris a ouvert officiellement trois zones de baignade gratuites sur la Seine, près de la tour Eiffel (Bras de Grenelle), en face de l’île Saint-Louis (Bras Marie), et à Bercy, accessibles jusqu’au 31 août 2025.

  • Bras Marie : capacité ~150 baigneurs simultanés, ouvert lundi–samedi de 8 h à 11h30, dimanche jusqu’à 17h30. Navigation suspendue durant les horaires de baignade pour garantir la sécurité.
  • Bras de Grenelle (près Eiffel) : bassin familial sécurisé, capacité ~200 personnes avec fond aménagé, base nautique gratuite pour kayak.
  • Bercy (près de la BnF) : deux bassins protégés par des ducs-d’Albe, capacité ~700 personnes (dont 300 nageurs), solarium accessible PMR, ouvert de 11h à 21h.

Chaque site est surveillé par maîtres-nageurs, doté de douches, vestiaires, casiers, signalisation de qualité de l’eau (drapeaux verts/rouges) et une surveillance sanitaire quotidienne (analyses plusieurs fois par semaine, puis chaque jour depuis le 30 juin).

Bilan premier jour – succès mitigé mais prometteur

À l’ouverture, environ 3 000 baigneurs se sont jetés à l’eau. Cependant, les fortes pluies ont provoqué un relâchement des zones dès le deuxième jour, conduisant à des fermetures temporaires malgré la qualité de l’eau généralement conforme aux normes européennes.

Le développement reste climato-dépendant, les précipitations peuvent encore compromettre ponctuellement l’ouverture, mais les infrastructures d’assainissement limitent les risques. Il faudra surveiller de près les indicateurs bactériologiques en cas d’orages.

Synthèse et portée pour le monde des achats publics

  • Exemplarité durable : l’événement sportif majeur a été le catalyseur d’une transformation des pratiques d’achats, intégrant social, circulaire, environnement et proximité.
  • Héritage tangible : le développement des infrastructures (stations d’assainissement, réservoirs, équipements publics) bénéficie aujourd’hui à tous, bien au-delà des JO.
  • Gestion de crise environnementale : la Seine baignable illustre comment la commande publique peut répondre à des objectifs de résilience urbaine face au réchauffement climatique.
  • Modèle exportable : ce modèle de marchés responsables constitue un exemple inspirant pour d’autres métropoles européennes, Copenhague, Oslo, Marseille, etc.

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 n’ont pas seulement été une prouesse sportive : ils ont été un levier puissant pour moderniser la fonction achat en France et pour concrétiser un rêve longtemps formulé : se baigner dans la Seine.

  Tout cela grâce à des abus de budgets ciblés (1,4 Md €), des réformes d’assainissement, des marchés responsables, et une vision publique sociale, circulaire et durable. En ce juillet 2025, la Seine est enfin ouverte aux nageurs et promet d’être un lieu emblématique de la ville durable.

Si vous souhaitez discuter de vos besoins, vous pouvez envoyer un e-mail à l’adresse suivante : info@keystoneprocurement.ie

Source:

Où nager dans la Seine à Paris : les trois sites de baignades ouvert pour Paris Plages

Paris 2024 : le bassin d’Austerlitz, dispositif-clé pour rendre la Seine baignable, inauguré

Procurement meets Olympics

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